icon_facebookicon_google-plusicon_pinteresticon_twitterlogo_ukoo

Les territoires protestants d’Alsace en 1648

Les territoires protestants d’Alsace en 1648 Agrandir

Caractéristiques

Auteur et institut Nicolas Stoskopf, UHA (CRESAT)
Périodes Époque moderne
Thèmes Cultes
CartographeJean-Philippe Droux, CNRS (ARCHIMEDE)
EchelleAlsace
Date de création2001
Date de dernière modification2013
SourceBernard Vogler, in Philippe Wolff (dir.), Histoire des protestants en France, Toulouse, Privat, 1977, p. 161
Comment citer cette sourceNicolas Stoskopf, « Les territoires protestants d’Alsace en 1648 », in Atlas historique d'Alsace, www.atlas.historique.alsace.uha.fr, Université de Haute Alsace, 2013

Notice de la carte

Les territoires protestants d’Alsace en 1648

Les traités de Westphalie, qui mettent fin en 1648 à la Guerre de trente ans, apparaissent en droit international comme la charte des protestants d’Alsace, leur permettant d’échapper à la révocation de l’édit de Nantes en 1685 : luthériens et réformés se voient reconnaître tous les droits accordés par la paix d’Augsbourg de 1555. Ainsi, la mosaïque confessionnelle résulte de la mosaïque territoriale (ejus regio, cujus religio) et lui survivra bien au-delà de la Révolution française. Il arrive même que la frontière religieuse coupe certaines localités en deux, comme Oberseebach, partagé entre la maison palatine et l’abbaye de Wissembourg, et Sainte-Marie-aux-Mines où la Liepvrette sert de frontière entre les possessions des Ribeaupierre, sur la rive droite, et du duc de Lorraine, sur la rive gauche. 

Les protestants sont nettement majoritaires au nord d’une ligne Strasbourg-Saverne : le comté de Nassau-Sarrewerden, les terres palatines, le comté de Hanau-Lichtenberg et quelques autres seigneuries (Fleckenstein, Oberbronn, Schoeneck) forment un bastion rural compact en Alsace bossue, dans le pays de Hanau, l’Outre-forêt et autour de la forêt de Haguenau. Deux villes libres, Wissembourg et Landau (hors carte), font également partie de cet ensemble.

Au sud de cette ligne, Strasbourg et ses baillages ruraux (Ittenheim, Wasselonne, Dorlisheim, Barr) sont des ilots de protestantisme au sein des territoires du prince-évêque de Strasbourg.

En Haute-Alsace, les bastions sont nettement catholiques (possessions habsbourgeoises, abbaye de Murbach) et les territoires protestants se limitent aux villes de Mulhouse, Munster et Colmar, aux seigneuries de Horbourg et Riquewihr, appartenant au Wurtemberg, et à Sainte-Marie-aux-Mines.

La présence réformée est ponctuelle par rapport au luthéranisme largement majoritaire : alors que Mulhouse doit à son alliance avec Bâle le choix d’une confession réformée et que la seigneurie de Cleebourg est restée fidèle aux orientations de la maison de Deux-Ponts, Sainte-Marie-aux-Mines, les sept villages welches du comté de Nassau-Sarrewerden et Bischwiller ont servi de refuges à des huguenots chassés de Lorraine, de France ou de Flandre. 

Source :

  • Carte originelle publiée par Henri Strohl, Le Protestantisme en Alsace, Strasbourg, Oberlin, 1950 (réédition, 2000), retouchée par Bernard Vogler, in Philippe Wolff (dir.), Histoire des protestants en France, Toulouse, Privat, 1977, p. 161 (réédition, 2001). La mention de territoires réformés a été ajoutée. 

Bibliographie :

  • Henri Strohl, op. cit., p. 103-172 ; Bernard Vogler, op. cit., p. 159-163 ; Id., Histoire des chrétiens d’Alsace des origines à nos jours, Paris, Desclée, 1994, p. 69-73. 

Fichier à télécharger