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Villes et marchés dans le Rhin supérieur jusqu'à environ 1500

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Caractéristiques

Auteur et institut Odile Kammerer, CRESAT
Périodes Moyen Âge
Thèmes
EchelleAlsace
Date de création2006
Date de dernière modification2008
SourceSCOTT Tom, « Kleine Städte, keine Städte. Das so genannte « urbane Netz » in südwestdeutschland im ausgehenden Mittelalter », in KNITTLER Herbert (dir.), Minderstädte - Kümmerformen - gefreite Dörfer, Linz 2006, p. 181-202.
Comment citer cette sourceOdile Kammerer, « Villes et marchés dans le Rhin supérieur jusqu'à environ 1500 », in Atlas historique d'Alsace, www.atlas.historique.alsace.uha.fr, Université de Haute Alsace, 2008

Notice de la carte

Villes et marchés dans le Rhin supérieur jusqu'à environ 1500

La longue émergence des villes médiévales à l'échelle de plusieurs siècles a nourri une interrogation historiographique encore ouverte. À partir de quand peut-on parler de ville : date d'obtention de franchises, construction de murailles, population densément installée, activités économiques différenciées etc. ? quels sont les critères qui définissent une ville ? 5 critères retenus par Hektor Ammann dans les années 30 du XXe siècle ou 56, élaborés par le groupe de recherche de Trêves autour du professeur Alfred Haverkamp en 2004 ? Tom Scott propose une autre approche qui considère toutes les villes (grandes, petites, naines, anciennes ou récentes) dans leur dynamique relationnelle, politique et économique, leurs alliances pour la paix, les questions monétaires, les procédures juridiques ; cette dynamique englobe les bourgs fortifiés et les marchés. L'Oberrhein offre, comme on le voit sur la carte, un maillage urbain très serré, surtout sur la rive gauche du Rhin. Sur 150 km du nord au sud une théorie de 89 sites forme un véritable réseau urbain mis en place par les empereurs, les princes ou les communautés d'habitants. L'implantation remarquable sur le piémont vosgien et l'intensification des créations après 1350 témoignent à l'évidence du profit tiré du commerce du vin avec toutes ses activités collatérales. En revanche, en Alsace, les fondations de marchés se font plus rares à la fin du Moyen Âge alors qu'elles se multiplient sur la rive droite, stimulées par les ambitions de la petite noblesse et des princes, Habsbourg et margrave de Bade. La fonction des marchés se révèle essentielle dans le système car leur situation leur permet de jouer le rôle de ponts vers les économies extérieures à la région. La densité du réseau urbain prouve, selon Tom Scott, une organisation tout autre que le système centralisé qui, selon la théorie de Christaller, distribuerait les localités autour d'une ville-centre en cercles concentriques dont l'importance décroît avec l'éloignement.

Bibliographie :

  • Tom Scott, Regional Identity and economic Echange. The Upper Rhine 1450-1600, Oxford, 1977.
  • François-Jacques Himly, Atlas des villes médiévales d'Alsace, Nancy, 1970 (Publications de la Fédération des Sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace, 6).
  • Bernhard Metz, "Essai sur la hiérarchie des villes d'Alsace (1200-1350)", in Revue d'Alsace 128 (2002), p. 49-53.

Carte tirée de : Tom Scott, "Kleine Städte, keine Städte. Das so genannte "urbane Netz" in südwestdeutschland im ausgehenden Mittelalter", in KNITTLER Herbert (dir.), Minderstädte - Kümmerformen - gefreite Dörfer. Stufen zur Urbanität und das Märkteproblem (Beiträge zur Geschichte der Städte Mitteleuropas, 20), Linz 2006, p. 181-202.

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