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Origine des étudiants de l'Université de Strasbourg en 1930

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Caractéristiques

Auteur et institut Nicolas Stoskopf, UHA (CRESAT)
Périodes Époque contemporaine
Thèmes Éducation - Démographie et société
CartographeJean-Philippe Droux, Benjamin Furst, UHA (CRESAT)
EchelleSuprarégionale
Date de création2014
SourceCarte originale
Comment citer cette sourceNicolas Stoskopf, « Origine des étudiants de l'Université de Strasbourg en 1930 », in Atlas historique d'Alsace, www.atlas.historique.alsace.uha.fr, Université de Haute Alsace,

Notice de la carte

Origine des étudiants de l’Université de Strasbourg en 1930

Depuis la guerre, les effectifs de l’Université de Strasbourg ne cessent de croitre jusqu’en 1926 (2 889 étudiants), connaissent un léger tassement, puis atteignent un apogée en 1930 avec 3 019 étudiants. Cette croissance est due à un afflux progressif d’étudiants étrangers : leur nombre passe de 252 à 873 entre 1921 et 1930, alors que celui des Français est globalement stable, variant entre un minimum de 2 015 (1927) et un maximum de 2 513 (1923). À noter que les statistiques ne permettent pas de distinguer les étudiants locaux de ceux venant du reste de la France

En 1930, les étudiants étrangers représentent 29 % de l’effectif. C’est un record, semble-t-il, pour l’ensemble de l’entre-deux-guerres et la marque d’un rayonnement remarquable (20 % en 2014). La plupart des pays envoient des contingents symboliques, notamment les plus proches comme l’Allemagne, la Suisse ou la Belgique. Parmi ces derniers, seul le Luxembourg se distingue car la faculté de droit continue à assurer à Strasbourg, comme sous le Reichsland, un enseignement spécialisé en droit grand-ducal. Mais les gros effectifs sont fournis par trois pays d’Europe de l’Est qui comptent pour près de 55 % des étudiants étrangers (63 % si on ajoute la Russie et la Yougoslavie). Si la France entretient des relations privilégiées avec la Pologne et la Roumanie, avec lesquelles elle a signé des alliances respectivement en 1921 et 1926, il n’en est pas de même avec la Bulgarie, pays vaincu en 1918. Le nombre des étudiants bulgares commence à augmenter à partir de 1925 et double presque en un an de 1929 à 1930. En réalité, cette répartition s’explique surtout par des relations personnelles de professeurs strasbourgeois, comme Robert Redslob qui enseigne à Cracovie, mais aussi par certains avantages accordés aux ressortissants de tel ou tel pays : par exemple, la faculté de pharmacie organise à partir de 1922 une formation accélérée en deux ans qui attire des étudiants des Balkans et du Moyen-Orient.

Source :

Statistique générale de la France, Office régional statistique d’Alsace et de Lorraine, Annuaire statistique (Bas-Rhin, Haut-Rhin, Moselle), nouvelle série, 1er volume, 1919 à 1931, Strasbourg, Imprimerie alsacienne, 1932, p. 88.

Bibliographie :

Georges Bischoff et Richard Kleinschmager, L’Université de Strasbourg. Cinq siècles d’enseignement et de recherche, Strasbourg, La Nuée Bleue, 2010, p. 97-98.

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