icon_facebookicon_google-plusicon_pinteresticon_twitterlogo_ukoo

Clio en cartes 2 - Gibt es unmögliche Karten?

17 novembre 2014

La richesse des communications et des débats de “Clio en cartes 1”, organisé par l’Atlas historique de l’Alsace en ligne le 18 novembre 2013, a invité à poursuivre le travail méthodologique de croisement entre sciences humaines et cartographie, autour d’une question provocatrice: y a-t-il des cartes impossibles ? En effet, certaines thématiques semblent inadaptées, voire rebelles, à toute traduction cartographique : les phénomènes de contact et d’interactions humaines, culturels, politiques, ou économiques, ne se perçoivent pas spontanément dans un espace simple défini par des points ou des lignes, mais sont souvent emboîtés, et perçus selon un jeu d’échelle variable.

Les problèmes se posent déjà en amont, au moment de la constitution d’un corpus de données, qui peut être lacunaire, pléthorique, multi-critères, etc. : comment traduire cartographiquement ces particularités que sont l’inégale répartition de la documentation, les espaces non documentés ou sur-documentés, ou documentés selon un seul critère ou plusieurs ? Ils se complexifient quand il s’agit d’inscrire les phénomènes eux-mêmes sur une carte. Sa construction ne peut être mécanique, elle met en jeu, dans le choix des modes de représentation, des opérations intellectuelles qui confèrent à la carte une fonction heuristique : elle devient un outil de vérification ou de prospection, révélant parfois des rapports spatiaux invisibles autrement. De ce va-et-vient entre espaces abstraits et traduction visuelle, peut-on attendre une meilleure appréhension des phénomènes ? Le message délivré par la carte fait-il rebondir la recherche ?

La deuxième journée d'étude "Clio en cartes" a eu lieu le 17 novembre 2014 au Campus Fonderie de l'UHA. Les six communications et les discussions qui les ont prolongées ont notamment tourné autour de la difficulté à élaborer des cartes avec trop ou trop peu de données, et à y représenter certaines dynamiques (temporelles ou spatiales). Autour de ces critères de "cartes impossibles", une réflexion plus large a été menée sur les limites de la cartographie historique, mais aussi ses apports comparés à ceux d'autres modes d'expression de l'historien (l'écrit, le graphique).

Un compte-rendu synthétique de la journée est disponible ici. Les communications (sous forme de texte ou de diaporama) sont proposées ci-dessous.