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Le terrier habsbourgeois de 1303

Caractéristiques

Auteur et institut Odile Kammerer et Valérie Peter, CRESAT
Périodes Moyen Âge
Thèmes Pouvoirs - Villes - Territoires
CartographeV. Peter, AHA
EchelleOberrhein/Fossé rhénan
Date de création2005
Date de dernière modification2006
SourceMAAG R., GATTLI W., SCHWEIZER P., Das habsburgische Urbar, Quellen zur schweizer Geschichte, Bâle, 1894-1899, 1904
Comment citer cette sourceOdile Kammerer et Valérie Peter, « Le terrier habsbourgeois de 1303 », in Atlas historique d'Alsace, www.atlas.historique.alsace.uha.fr, Université de Haute Alsace, 2006

Notice de la carte

Le terrier habsbourgeois de 1303


La célèbre famille des Habsbourg, originaire d’Argovie, possédait en Alsace un ensemble complexe de droits et de pouvoirs, liés à leurs biens patrimoniaux (leur seigneurie) et à leurs fonctions politiques de landgraves et d’avoués. Rodolphe, élu roi des Romains en 1273, y ajouta les profits liés à la dignité royale.  La dispersion géographique et la variété de ces droits, source de revenus accumulés depuis le Xe siècle, contrecarrait le souci d’une meilleure gestion, perceptible dans bien des grandes principautés au début du XIVe siècle. Sur ordre d’Albert de Habsbourg, empereur en 1298, le chancelier Burckhart von Frikke établit un relevé systématique des droits à percevoir dans toutes les possessions pour en améliorer le rendement. Commencé en 1303, un terrier (Urbar) présente la liste de tous les droits selon les cadres administratifs des bailliages en Alsace, en Suisse et en Autriche. On compte cinq bailliages alsaciens : Ensisheim et Landser constituent le noyau des possessions familiales autour de la forêt de la Hardt et Ottmarsheim ; le Val de Villé (Albrechtstal) englobe des localités de parler roman et s’étend jusqu’à la crête des Vosges ; le Landsburg (Hohlandsburg) tire sa richesse du vignoble du piémont ; enfin Delle relie les possessions des Habsbourg au Jura et à la Bourgogne mais les habsbourg ne se rendront maîtres du Sundgau, par mariage, qu’en 1324. Encore incertain sur l’exacte nature de certains droits, ce terrier sera complété par un autre en 1394. Rudolf Maag a assuré, entre 1894 et 1899, l’édition commentée du terrier de 1303 sous forme d’épais volumes difficiles d’accès, suivis d’une carte à main levée. 

Le travail cartographique a été réalisé en plusieurs étapes. Les toponymes du terrier (Urbar) ont été identifiés puis comparés au texte édité et à la carte de Maag. Les localités correspondantes ont été enregistrées dans un logiciel SIG qui a permis leur positionnement sur un fond de carte actuel. Les cours d’eau, surtout le Rhin, et les forêts (la Hardt en particulier) adoptent des tracés qui relèvent de l’hypothèse faute de données précises. Les différentes couleurs désignent les bailliages (Ämter) ce qui permet d’apprécier la dispersion et l’importance relative de chacun d’eux. Chaque catégorie de droit a donné lieu à une carte avec des symboles particuliers (cartes 1 à 7) puis trois cartes de synthèse ont regroupé les droits sur les personnes (carte 8), les biens (carte 9), l’autorité publique (carte 10) ; enfin une carte de synthèse générale donne un aperçu complet de cette mosaïque (carte 11). La clarté de présentation ainsi obtenue ne doit cependant pas masquer l’incertitude de son élaboration liée à l’imprécision de certains droits en particulier sur les personnes et les communautés : par exemple, la taille se rapporte-t-elle dans certains cas aux droits de justice ? La présente édition, enfin, adopte les toponymes et l’orthographe actuels. 

Source éditée :

  • MAAG Rudolf et alii, Das habsburgische Urbar. Quellen zur schweizer Geschichte , 3 t., Bâle, 1894-1899.

Bibliographie :

  • Franz Quarthal, Gerhard Faix (dir.), Die Habsburger im deutschen Südwesten. Neue Forschungen zur Geschichte Vorderösterreichs, Stuttgart, 2000.
  • Francis Rapp, Le Saint Empire romain germanique. D’Otton le grand à Charles Quint, Tallandier, 2000.

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